Le catastrophisme qui monte, qui monte...

Dans le TGV du week-end, achat de l'Express au wagon bar. Lourde erreur. Le magazine s'ouvre par hasard sur une chronique souvent intéressante mais bien mal inspirée cette semaine.

Aux termes de sa démonstration on trouve la supposée pusillanimité de la BCE (un procès d'intention déjà entendu à la veille des révisions spectaculaires et saluées mondialement, décidées par Mario Draghi peu après sa prise de fonctions) et rien de moins que la convocation des heures noires de l'Allemagne pour alerter sur tous les risques de la déflation qui nous menacerait aujourd'hui. Même si la crise actuelle est inédite dans ses volumes et dans son évolution et que ses interactions politiques sont à juste titre très surveillées, il est judicieux de rappeler qu'à ce jour l'Europe ne panse pas les plaies d'une guerre mondiale. Et que les brouettes de billets pour acheter un quignon de pain sont une perspective encore assez lointaine.

On peut encore longtemps se faire des frayeurs, rappeler le grand incendie de Londres au premier feu de poubelle et enlever aux optimistes leurs derniers stocks d'énergie. Il n'est même pas certain que les journaux se prêtant à ce petit jeu en voient durablement le bénéfice commercial.

Un vœu pieu : que l'on regarde un peu plus souvent vers l'avenir et ses promesses non négligeables (pour la santé avec parmi de nombreux exemples le cœur Carmat, la création avec l'arrivée de technologies que l'on n'aurait osé imaginer il y a peu, la mobilité, l'alimentation..., bref tout un tas d'horizons positifs qui valent la peine d'en parler souvent et beaucoup) plutôt que de tracer en permanence des parallèles avec les pires moments de notre Histoire.

Ce qui ne nous autorise pas à en oublier les enseignements. Et pour cela mieux vaut ne pas les mettre à toutes les sauces.