Une stratégie de l'échec
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Si l'on cherche à identifier les causes d'un objectif non atteint, on peut repérer si ce fameux "échec" vient d'une absence de cohérence dans la décision initiale, d'un manque objectif de compétence, d'un excès de mauvaise foi ou bien du fait d'avoir été "intelligent tout seul". Mais cela nécessite de considérer les faits avec objectivité...et sans trop d'amour propre. Et d'accepter parfois d'interrompre un processus engagé dans lequel le dirigeant s'est personnellement impliqué. D'où ce rapport conflictuel à l'échec (des bancs de l'école aux fauteuils des conseils d'administration, admettre que l'on n'a pas réussi ce qui était promis est trop souvent un acte honteux). Alors parfois, plutôt que de dire "je me suis trompé" ou mieux "nous-nous sommes tous trompés", on applique une "stratégie de l'échec" quitte même à promouvoir des responsables du projet. Depuis 1969, date de la publication de son fameux principe, Peter a gardé quelques adeptes.
22 décembre 2011