Gouverner, c'est prévoir !

Et c'est vrai pour l'entreprise comme pour un gouvernement. On peut gloser à l'envi sur les déboires de Carlos Ghosn, au moins a-t-il désigné dans l'instant le successeur de Patrick Pelata. La succession des informations tant contradictoires que "privilégiées" à la veille des remaniements prouve le degré proprement hallucinant d'impréparation de l'exécutif. Si le jeu tactique du Président est toujours de laisser monter les enchères jusqu'à la dernière minute, est-il bien sérieux, alors que l'Europe est au bord de l'abîme, d'entretenir un suspense abscons aux yeux de la communauté internationale autour de trois prétendants qui ont en commun une exposition toute relative hors de France ? La désignation de Madame Lagarde à la tête du FMI était hautement probable depuis au moins deux semaines. Avoir transformé sa succession en coterie est, au mieux, un coup politico-médiatique  inopportun, au pire un manque irresponsable d'anticipation.

29 juin 2011