"Il faut faire le meeting sur Second Life !"

"Il faut faire le meeting sur Second Life !"

Alors que les fondateurs de What'sApp sont devenus quasiment aussi riches que les Dassault - en y passant un petit siècle de moins - on repense à cette demande pressante reçue en 2008.

On oubliait déjà que huit ans plus tôt, moult idées qui avaient en commun de n'avoir pas du tout fait l'objet d'une évaluation sérieuse de leur pertinence étaient restées scotchées à l'éclatement de la bulle internet. Les "plus jamais ça" contrits des investisseurs qui avaient transformé le NASDAQ en grand huit sous ecstasy, entendus après l'atterrissage forcé du 13 mars 2000, étaient eux aussi bien loin.

Et chez les publicitaires, il était de bon ton de proposer aux clients "le" media social qui allait révolutionner leurs fonctionnements et, au passage, permettre de "mieux utiliser" les ressources employées aux communications internes et externes de l'entreprise. Il aurait été fou de nier la montée en puissance des technologies, inévitable malgré les coups de tabac boursiers. De bonnes idées (l'arrivée de la vidéo comme media principal notamment) ont alors cohabité avec d'autres moins opportunes et moins réalistes.

Par exemple Second Life. A l'époque il semblait "évident" pour certains, que le media qui fascinait une poignée de geeks adeptes de mondes parallèles pouvait devenir une tendance lourde, un outil de communication pouvant traiter de sujets sérieux.

D'où les projets de supports sur Second Life dont certains existèrent vraiment, ruinant pour la plupart la crédibilité de leurs promoteurs. Par exemple des conventions de managers sur Second Life. Une idée incroyable avec le recul, quand on voit comment il est, encore aujourd'hui, lent et difficile de convertir les populations managériales à un "simple" intranet participatif et réellement plurimedia.

Un marché de l'innovation difficile à filtrer et porteur de grandes opportunités pour les communications ne doit pas permettre pour autant de proposer ou d'acheter n'importe quoi. La responsabilité des dirigeants et de leurs équipes de communication est alors d'assurer aux chantiers en cours l'accès à des usages "up to date" sans perturber les outils déjà validés par une longue concertation. En acceptant de dire à leurs collaborateurs qu'ils n'auront pas de ce fait, le niveau de social media qu'ils peuvent développer à leur domicile. Ce qui, en soi, est assez logique.

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